Sergio Larraín

Attention, peut être là peut-être notre photographe chérit entre tous.

Cet immense photographe n’a pas eu une démarche explicite autour de la problématique familiale. On pourrait considérer qu’il l’aborde de façon plus fugace, à travers ses œuvres.

Pour Sergio Larraín, la famille existe dans le non-dit, dans l’ombre douce d’une pièce, dans un geste furtif entre un père et son enfant, dans la manière qu’a une mère de pencher la tête vers ceux qu’elle aime.

 L’appareil photo n’est qu’un instrument modeste pour saisir cette fluidité. Les enfants qui courent à contre-jour, les silences partagés au petit matin, la main posée sans y penser sur une épaule — tout cela est plus vrai qu’un sourire préparé.

Larraín voyait dans la photographie un acte spirituel. Une quête d’essence. La photo de famille, à ses yeux, est peut-être cela avant tout : un instant de grâce, un éclat d’humanité fugace, à peine visible.