Immense artiste, inspiration et surtout admiration.
Pour Robert Mapplethorpe, la photo n’échappe évidemment pas à la mise en scène. Elle est une composition, un équilibre de formes, une tension entre la tradition et l’individualité. Il ne la voit pas comme un simple souvenir affectif, mais comme un objet esthétique — presque sculptural. tout devient alors matière à architecture : un agencement de corps, de regards, de statures.
Mapplethorpe aurait sans doute photographié les familles comme il photographiait ses modèles : avec précision, frontalité et un sens aigu de la symétrie. Ce n’est pas tant l’émotion qui l’intéresse que la puissance symbolique du groupe. Les corps diraient la hiérarchie, le désir d’ordre ou de liberté, les jeux d’ombres et de lumière viendraient révéler les tensions latentes, la sensualité discrète ou l’autorité tacite.
Dans sa vision, une photo de famille serait une œuvre à part entière. Elle révèle la dynamique interne comme une composition baroque : chaque détail compte, chaque posture devient un indice. Il y aurait de la noblesse, du mystère, parfois de l’étrangeté. Car pour lui, l’intime est toujours un peu sacré — et un peu dérangeant.
Elle serait sculptée par la lumière, figée dans le noir et blanc intense, tendue entre l’ordre social et l’expression individuelle. Il aurait montré que l’amour, les liens, les conflits — tout cela peut être beau. D’une beauté rigoureuse, radicale, sans concession.
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